À l’approche de l’hiver, rien ne vaut un bon bain de soleil moral et c’est exactement ce que je vous propose avec ce film au titre merveilleusement choisi.
Olive Hoover, 7ans, a un rêve dans la vie : participer au concours de beauté « Little Miss Sunshine ». Seule ombre au tableau, elle est un peu rondelette, ce qui ne correspond pas tout à fait au physique des petites filles retenues pour participer à cette compétition. Car, croyez-le ou non, mais même pour une enfant, il y a des standards de beauté. Or, la concurrence imposée par les adultes est rude et impitoyable pour arriver à se frayer un chemin dans ce monde. Cependant, Olive reste une enfant : la magie, les fées, les licornes, le titre de mini-miss… pour elle tout est possible ! D’ailleurs, elle fait bien d’y croire car elle est miraculeusement sélectionnée pour le concours après la disqualification d’une candidate. Elle entraîne donc sa famille dans son aventure et quelle famille ! Entre un demi-frère ayant fait vœu de silence jusqu’à ce qu’il soit admis à l’US Air Force, un oncle suicidaire, un grand-père grossier et drogué ainsi que des parents ayant également leur lot de névroses, le trajet en minivan d’Albuquerque, Nouveau Mexique, à Redondo Beach en Californie nous promet de nombreuses péripéties toutes plus hilarantes les unes que les autres. Ces nombreuses épreuves seront également l’occasion de renforcer les liens de cette famille loufoque.
Aussi drôle que touchant, ce film nous montre que, que l’on soit enfant ou adulte, rien n’est impossible. C’est grâce à ses convictions et à son innocence qu’Olive délivre sa famille de toutes ces barrières et de toutes ces inhibitions que l’on s’impose en grandissant. C’est également cette famille imparfaite que beaucoup qualifieraient même de déviante qui va l’accompagner tout au long de ce rêve aussi génial que délirant. « Little Miss Sunshine » dénonce aussi l’hypocrisie d’une société qui ne trouve pas outrant le fait d’accabler des fillettes d’artifices qui ne sont pas de leur âge mais où l’on est choqué de voir une petite fille se déhancher sur « Super Freak » de Rick James.
Je vous laisse maintenant vous esclaffer joyeusement devant l’une des scènes cultes du film qui le résume parfaitement. Innocent, drôle, pétillant, loufoque, touchant, critique aussi à l’égard d’une société qui se veut conservatrice mais qui est en réalité hypocrite et stéréotypée. Ajoutez à cela une BO parfaite qui vous donne envie de vous promener dans un champ de coquelicots en regardant le ciel d’un air rêveur avec une brindille de paille à la bouche, vous obtenez un film culte à voir ou à revoir de toute urgence.
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